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La place Garibaldi


C'est en 1784 que le roi Victor-Amédée, roi de Piémont-Sardaigne cher che à rendre carrossable la route qui relie Nice à la capitale royale de Turin dans un soucis de développement des communications terrestres. Cette place sera alors dessinée par l'Architecte niçois Antonio Spinelli en s'inspirant sur le modèle des grandes places turinoises. C'est la copie exacte de la Porta Nuova de Turin ce qui créer un effet miroir typique de l'esprit baroque entre les deux villes qui délimitent la route royale. L'architecte a décidé que cette place soit rectagulaire pour pouvoir être le point de convergence des routes du port, de la Pairolière et bien sur de la route de Turin. Elle prend les noms successifs de place Pairolière (1782), Victor (1784), République (1792), Napoléon (1804), Victor (1814), Napoléon (1860) et enfin Garibaldi (1871)! En 1870, elle acquiert son appellation actuelle de place Garibaldi, en l'honneur de l'homme politique, né à Nice, Giuseppe Garibaldi dont une grande statue est érigée en 1891. Tout comme les différents titres qui ont pu lui être donnés, la place Garibaldi a subit plusieurs transformations. Elle connaîtra sa première transformation dès la fin du XIX ième siècle, la place minéralisée sera alors végétalisée pour augmenter sa fonction d'agrément urbain. AU milieu du siècle dernier, la place Garobaldi se trouve dans le quartier populaire du port et est effacée des sites touristiques de la ville de Nice. Elle sera également victime d'aménagements urbains où la circulation automobile et le goudron sont alors prioritaires... la place devient alors un carrefour de communication important et on y crée des parkings. L'espace public se rétrécit au seul promenoir sous les portiques. Les commerçants sont alors victime de ce rétrécissement et se déplacent vers le côté sud, plus proche du vieux Nice, là où le flux de touriste est plus important. C'est à partir des années 2000 qu'est mis en place une politique de reconquête du centre-ville avec la création d'une ligne de tram qui a permis de réduire le flux d'automobiles et ainsi rénover l'espace pour le rendre aux piétons. Les commerces et des éléments végétaux commence à reprendre du territoire sur ce qui était dédié à la circulation et aux stationnement. La place retrouve alors une certaine vitalité et centralité au sein des espaces urbains niçois. Les décors en trompe l’oeil reprennent les décors en relief des bâtiments turinois en les adaptant à la mode génoise (plus en vigueur à Nice). Les façades étaient relevées de motifs architecturaux peints en trompe l’oeil autour des ouvertures imitant des pilastres d’encadrement supportant des frontons alternativement curvilignes ou triangulaires. La re-création de décors peints, comme la restitution des enduits à la chaux traditionnels et des menuiseries en bois ou encore des petits carreaux des fenêtres, selon le modèle XVIIIe, a permis, dans un bouleversement intense, de retrouver la place d’origine. Comme l’a dit Giuseppe Tomasi Lampedusa: «il fallait que tout change pour que rien de change».


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